Pelerinage de la 13ieme Légion d'Urgell
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Pelerinage de la 13ieme Légion d'Urgell

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 article à paraitre...des nouvelles du languedoc....

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estainoise

estainoise


Messages : 40
Date d'inscription : 23/03/2009

article à paraitre...des nouvelles du languedoc.... Empty
MessageSujet: article à paraitre...des nouvelles du languedoc....   article à paraitre...des nouvelles du languedoc.... I_icon_minitimeLun 15 Juin - 11:59

Alors que nous n’étions pas encore arrivés en Languedoc, la loi martiale était déjà de mise dans ce fichu comté. Nous, la caravane des pèlerins, devenions des moutons noirs, voir même des moutons enragés, de foutus brigands en quelque sorte.

Citation :
Loi martiale depuis le 3 mai dans le duché du Languedoc.

Face à la hypothétique menace que constituerait un groupe de pèlerins escortés par la 13ème d’Urgel arborant fièrement le drapeau rose agrémenté de l’oriflamme de la Bourgogne et souhaitant traverser le Languedoc pour se rendre en Aragon, la comtesse Enduril du comté du Languedoc a décidé de la mise en place de la loi martiale. Tout étranger voulant passer par le Languedoc doit en demander l’autorisation express et tout étranger se trouvant en Languedoc ont trois jours pour en sortir sous peine de poursuite.
De graves tensions se sont faites sentir entre le Languedoc et la Bourgogne et en signe d’apaisement, le duc Verbam de Bourgogne a retiré l’agrément à cette 13ème armée d’Urgel qui avait aussi pour mission d’escorter dame Clothylde, baronne De Couches et attachée diplomatique de la Bourgogne en Aragon. Le chambellan de Bourgogne se désolidarise aussi de ce groupe et le général Snell commandant en chef de l’armée de l’Ost en Bourgogne fut accusé de haute trahison, avant que le duc Verbam ne revienne sur sa décision et accepte sa démission.
Les pèlerins se retrouvent livrés à eux même en terre hostile. Ils ont été repérés actuellement à Mende, petite ville au nord du Languedoc.
Estainoise pour l’AAP

Nous étions alors descendus en catimini par la Provence alors qu’initialement, il était prévu de passer et même de s’arrêter quelques jours à Uzès, village d’origine de Céleste. Cela lui faisait tellement plaisir de nous faire visiter son fief !

Déjà notre groupe de pèlerins s’étiola un peu. Dame Eoline et son compagnon Ian ont préféré faire une demande de lance en bonne et due forme au Languedoc pour passer. Ceci fut accepté, même si ensuite ils furent mis en procès. Ca se comprend de s’emmêler les pinceaux, avec tous ces procès !
Je compatis vraiment à ce travail énorme et inutile que s’imposent les languedociens, enfin, il faut bien s’occuper.
Céleste et Babe, eux aussi prirent la route par Uzès. Nous perdîmes aussi la fille du Pi et je ne sais pas du tout ce qu’il lui est arrivée, à elle.
Enfin, nous franchîmes la frontière et toujours en catimini, nous errions sur les chemins du Languedoc, telles des brebis égarées.
Certes, le paysage est fort joli, un peu sec mais bon....et les températures sont des plus agréables en ces régions mais peu à peu l’ennui me gagnait... Je me demandais vraiment ce que l’on faisait là ! Il fut alors décidé de se diriger vers Mende, qui se trouve bien plus au nord en Languedoc. Il s’agissait, si j’ai bien compris de passer par le comté de Rouergue. J’avais l’impression que le pèlerinage avançait à reculons.
Enfin arrivés à Mende, première ville visitée du Languedoc et qui sera surement la seule, nous installâmes notre campement de fortune. Il fut décidé d’y faire une pause.
J’entrepris de faire mes visites habituelles, toute contente de pouvoir enfin approcher l’autochtone. Mais, mis à part les premiers jours de notre arrivée où je compris plus tard que nous fûmes surement l’attraction du moment, les tavernes restent quasiment vides.
Dans les rues de Mende aussi, malgré le soleil qui devrait donner le cœur en joie, tout est calme, bien calme et cela à n’importe quelle heure de la journée, pas seulement à l’heure de la sieste.
La fête de mai lancée par le bourgmestre Sir Quirin, fort bel homme en uniforme et au verbe haut et épicé, fut un échec total. Quelques curieux se pointaient puis s’en allaient aussi vite, sans même boire un petit verre de rosé bien frais ou même faire quelques pas de danse autour de ce mat installé au milieu de la place et qui ne servait à rien visiblement, mis à part décorer le tout.
Echauffourée à Mende....

Citation :
Dans la nuit du 19 mai, alors que la 13ème d’Urgel, basée à Mende faisait sa ronde autour du campement afin de protéger les pèlerins ainsi que la baronne Clothilde en mission d’ambassade pour la Bourgogne en Aragon, l’armée KNB dirigée par Elloras de Kronenbourg a attaqué. On ne déplore aucune perte du coté de la 13ème d’Urgel, seule Seawax s’est prit un méchant coup de bâton mais elle n’est pas blessée. Au sein de l’armée KNB, il y a au moins un mort et Sir Pignon est fier de rajouter un scalpe à sa collection.
Le chef de l’armée KNB, dame Elloras de Kronenbourg, a fait ses excuses au commandant Montmayeur en expliquant que son armée était désorganisée et qu’elle n’avait pas voulu cette échauffourée.
Estainoise pour l’AAP

La vie à Mende continuait donc tout en douceur, comme elle avait commencé en Languedoc. Cette échauffourée, bah...rien qu’une erreur... sauf que ce n’était pas vrai, c’était une ruse il parait (elle est bien bonne celle là) mais on ne l’a su que bien plus tard !

Peu à peu, je ne souhaitais plus qu’une chose, quitter cette région à l’accent si piquant et hautain qu’on ne sait plus où se mettre dès qu’on nous dit « Bonjorn ! ». Oui, je voulais fuir ce pays totalitaire et cette ville silencieuse.

Enfin la levée de camp fut décidée. Dans la nuit, nous partîmes mais beaucoup d’entre nous décidèrent de s’éloigner de la caravane, espérant se fondre plus facilement dans le paysage.
Contre toute attente, alors que la loi martiale se durcissait encore (annonce de la comtesse Enduril du 21 mai), puisque même les languedociens doivent demander l’autorisation pour rentrer chez eux et même se déplacer d’une ville à une autre, il fut décidé de refaire le chemin inverse. Et moi qui pensais que nous passerions par le comté de Rouergue ! Dans le chariot de Superbourain, j’angoissais à chaque instant.

Aux abords de Montpellier, dans la nuit du 23 au 24 mai, nous fûmes attaqués par l’armée languedocienne. Ce fut épouvantable. Sans pouvoir réagir, nous fûmes tout simplement mis à mort. Messire Pignon, sous mes yeux, fut écrasé comme une crêpe. Puis Seawax, Superbourrain, Freedome tombèrent encore, touchés par les soldats ivres de colère. Moi-même, descendant du chariot difficilement avec mon ventre rond de femme enceinte, je fus attaquée et blessée gravement par de nombreux coups de lame. Dans un dernier sursaut, je blessais un soldat, bien étonné tout de même de le voire tomber ! Ce soldat aveuglé par sa haine s’est tout simplement jeté sur cette épée que je parvenais encore à tenir à deux mains, tout droit devant moi.
Complètement paniquée, je vis alors Montmayeur au loin. Je courus vers lui, des larmes pleins les yeux. Je ne sais comment je pouvais encore me mouvoir tant mes blessures étaient importantes. Lorsque je fus à ses cotés, je suis tombée à terre. Montmayeur me couvrit alors de son corps pour me protéger des soldats qui continuaient à s’acharner, ce qui lui valut aussi de belles blessures dans le dos. Je sombrai dans le coma, tout contre lui, le gout du sang dans la bouche.
Quelques jours plus tard, je m’éveille, j’étais en vie et visiblement avait reçu quelques premiers soins. J’appris alors que Messire Pignon était au plus mal et mes autres compagnons, comme moi, entre la vie et la mort.
Nous revoilà à la case départ : Mende !

Un couple de pèlerins, Granker et Feve avec leur enfant, ont eux aussi connu les mêmes déboires le lendemain, alors qu’ils ne se déplaçaient que tous les deux avec leur enfant, en groupe simple. Ils ont été emportés à Lodève. Je n’ai guère d’autres nouvelles.

On dirait que le temps s’est arrêté à Mende. Chaque jour, je note une petite croix sur mon journal de bord et ça n’avance pas. Nous sommes dans l’isolement le plus total, aucune nouvelle de personne. Au lieu de s’améliorer, mon état empire de jour en jour, la fièvre me gagne.
Bien sure, je suis à l’affut de ce qui se dit à notre sujet en Languedoc.
Je regarde donc les annonces qui s’affichent et je suis surprise de tomber sur une lettre datée du 27 de la contesse Enduril remerciant, félicitant sire Rampa de son étroite collaboration avec le comté du Languedoc sur l’affaire des faux pèlerins. Cette lecture me donne la nausée.

J’ai appris aussi qu’une lance de basilics venant de bourgogne avait obtenu l’autorisation pour nous rejoindre à Mende, pour nous apporter quelques réconforts j’imagine. Sachez qu’aucun autre bourguignon n’a le droit de citer en Languedoc.

Enfin, en date du 9 juin, l’aide tant attendu de la Bourgogne via cette lance autorisée est arrivée.... J’étais heureuse de pouvoir croiser quelques bourguignons pas encore « poutrés » mais quelle déception !
Dans le village, au loin j’en croise quelques uns, en train de faire le tour des échoppes en se cherchant une bonne auberge. Ils profitent en riant du soleil sans avoir une seule pensée pour leurs frères qui sont en train de mourir en se terrant quelques parts. Ils semblent bien qu’ils aient oublié leur mission ! Mais quelle est cette mission aussi si ce n’est faire les beaux en taverne auprès des languedociennes dont certaines ont participé aux massacres des pèlerins ? Mon moral était au plus bas avant leur arrivée, il est encore descendu d’un cran depuis que je les croise.
J’ai honte aujourd’hui d’être bourguignonne. La douleur de nous tous semble bien faire rire tout ce petit monde. Heureusement que je n’ai pas attendu l’aide des Bourguignons pour me faire soigner. Plus de quinze jours avant d’arriver, nous aurions tous eut le temps de nous vider de notre sang si quelques languedociens humains (et oui, il y en a encore !) ne nous avaient pas apportés assistance. Je remercie l’ex bourgmestre Quirin, ainsi que la famille d’Euphor, (mesire Actarius et sa douce femme Nanelle, médicastre) pour m’avoir recueillie chez eux et s’être occupés de moi. Ils n’ont pas pu sauver mon bébé mais grâce à eux, je suis encore en vie, et cela aussi, ce n’est pas grâce à la Bourgogne.
Quant à Montmayeur, ses blessures dans le dos se sont bien cicatrisées mais son bras, rafistolé par un tavernier boucher de Mende, sire Hessat a du être coupé, suite à une gangrène. Je prie pour qu’il se remette de cette opération douloureuse.

Nous laisser aussi sans nouvelle pendant des jours et des jours, sur une terre hostile me laisse pantoise ! Seules quelques amies proches dont Dame Poupounet s’inquiétaient de mon état et m’envoyait quelques pigeons pour me soutenir. C’est vrai qu’en même temps, je ne suis pas une figure de la Bourgogne, alors autant me laisser dans l’angoisse la plus totale durant tous ces jours !
En Languedoc, le tribunal traite les affaires à la chaine....maillon après maillon, de façon incessante. D’ailleurs, un bureau des avocats des dragons vient de s’ouvrir afin d’aider les accusés. C’est qu’il y a du travail ! Il semblerait que pour un oui pour un non, on se fasse accusée ici pour trouble à l’ordre public ou même haute trahison, ce qui pend au nez à tous les pèlerins poutrés.
Le droit coutumier en Languedoc semble pouvoir s’adapter tel un caméléon selon les désirs de la comtesse Enduril et du conseil tout entier qui ne peut visiblement, qu’être d’accord ou démissionner. Je suis alors heureuse aujourd’hui d’apprendre que ce projet de faire évoluer notre codex vers ce droit coutumier en se référant à la notion de bon père de famille est abandonné. Ce projet me faisait trembler, car ici, en Languedoc, on entend souven,t pour justifier toutes ces dérives totalitaires, que le pouvoir ne fait que protéger ses enfants ! Oui, protéger ses enfants en leur interdisant tout, en les attachant, en les muselant, en les rendant inéligible, en les punissant! Voilà comment une gamine de 14 ans m’a parlé aussi de ces paysans qui l’ont vu naitre et qui cultivent sans relâche les terres de ces pères ! Voilà comment on considère le bon peuple, comme des petits enfants sans jugeote !

Un procès devrait être lancé (en date du 6 juin) et à mon grand étonnement, je ne suis pas dans la liste des accusés, je me demande bien pourquoi ! Ainsi seraient accusés de haute trahison : Messire Pignon, Montmayeur, Seawax, Superbourrain, Fève, Granker et Freedome. Peut être qu’une bonne âme aura intercédé en ma faveur ou alors, ce n’est qu’un simple oubli qui sera corrigé plus tard...
A peine arrivé en Languedoc, Sire Joey, n’ayant pas obtenu d’autorisation fut mis aussitôt en procès et c’est avec douleur encore que je viens d’apprendre sa mort, poutré par l’armée languedocienne alors qu’il cherchait à nous rejoindre, seul sur les chemins.

Depuis que je suis en Languedoc, je ne sais plus que pleurer, pleurer mon enfant mort, pleurer mes amis blessés dans leur chair et leur honneur, pleurer nos morts.
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