Aux Portes de Mâcon, camp fortifié sud.

Au bord de la Saône, aux frontières du Lyonnais et de la Savoie, le petit village de Mâcon avait son camp d'irréductibles Rusés.
A la sortie de la ville, entourée aujourd'hui d'une belle palissade, la vie allait gaiement.
Il y avait là, un énorme feu, entretenu en permanence par les marmittons et leurs comis, on y cuisait à la Broche ou dans de gros chaudrons.
La Table, elle était en "U" pour rappeer celles des Nobles dans leurs châteaux, ainsi le service pouvait se faire par l'intérieur sans déranger les convives, musiciens et jongeurs y officiaient.

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Tous autour, les frères et soeur Rusés et leurs amis et alliès, ça ripaillait et même ça chantait pendant les moments de répis.
Mais ne croyez pas avoir affaire à de vulgaires maraudeurs ou a une armée de foutre cul, non c'était bien là un campement très organisé et les gars y étaient déterminés.

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Atour des tablées, en cercle, les tentes avaient été installée de manière à donner à tous l'accès à une grande place.

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Celeste était de la partie et le travail allait bon train...Les preparatif culinaires etaient à mettre en place et comme il avait l habitude il avait pris soin de faire disposer les tables comme il se devait.....
Cornes et hanaps étaient disposées ainsi que bolées devant les tranchoirs.... Les aiguieres etaient remplies de ces préparatifs de bochet, saugée, hypocras et moretum.....

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Les feux étaient allumés et les marmitons s affairaient

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Les amis étaient en place....

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Esperons que les papille sgustatives des convives seront comblées

Voilà que le départ s'annonçait, on fit le tour des tentes pour faire une dernière fois l'appel.
Il manquait toujours des gens qui courageux au début, étaient à font partant puis devant le fait accompli, s'inquiétaient pour leurs champs et pour leurs rhûmatismes.

Voilà donc qu'on comptait les uns les autres, qu'on essayait de tirer une qualitée unique en chacun, pour que tous ensemble, nous soyons un groupe d'une pleine efficacité.

La croisière allait commancer, attachez vos ceintures, tirez donc vos épées...

Il semblait qu'il y avait un tout dernier inscrit pour la fête, un jeune homme, symple paysan, qui avec son bâton et ses frêles bras donnait à tous une leçon de courage, Montmayeur le tenait par l'épaule et lui avait donné un rôle très personnel.

Mes amis, laissez moi vous présentez mon nouvel ami, il se nomme Syphael, il remplira la lourde tache de Barde, c'est à dire qu'il racontera nos histoires avec des rimes légendaires.
Tout Pèlerinage se doit d'être raconté avec les formes et même si il faut parfois broder ou embellir nos actes, nous écrirons l'histoire.

Comme vous le savez tous, nous espérons pouvoir nourrir tout le monde chaque jour vers les midi, c'est Celeste qui par son art culinaire nous fera passer le pain de route.
Je sais que certins d'entre vous ont prévus des vivres pour la route, ce que je propose c'est que ceux qui ont largement ce qu'il fau en redonne à l'armée ou les revendent aux autres pour des sommes minimum.
Nous sommes un groupe militaire certes dans la manière, mais surtout une famille qui surveille que chacun aie ce qu'il lui faut.
En Temps de Paix et de calme, La Ruse a un rôle très social, avec une vision d'entraide, de fraternité, je vous fais confiance pour que cette armée soit une communauté agréable.

Il y a comme vous l'avez vu des endroits réservés aux Chefs de Paix et pour la Noblesse.
Ca ne veut pas dire que ça vous est interdit, mais que les discutions qu'y feront seront moins légère, ce ne sera que stratégie et diplomatie.

J'espère que tout le monde sait où il va, avec son coeur et sa conscience, bonne chance à tous.

Messages : 2 Date d'inscription : 19/04/2009 Localisation : Mâcon

Syphael s'était préparé dès l'aube, ayant quitté sa petite maison en ayant prit le strict minimum dans une besace qu'il portait en bandoulière sur l'épaule.

Ce matin, il lui fallait rejoindre les portes de Mâcon mais plus précisément une véritable armée dans laquelle il s'était enrôlé comme barde.
Bien entendu, ce poste ne l'empêcherai pas de participer à quelques combats et autres batailles, sont but premier étant justement de s'endurcir un peu.

Et peut-être qu'à son retour dans de longs mois il sera méconnaissable tellement il aura changé enfin, c'est ce qu'il espère vraiment.

Quitter Mâcon n'est pas non plus chose facile mais ce n'est pas le plus important car il sait qu'il reviendra un jour ou l'autre.
Un destin n'étant pas lié à l'aventure et pourtant, le voici marchant aux cotés de cet homme du nom de Montmayeur, un homme fiers.

Tous deux marchent en direction du campement, sans arme, sans bouclier et sans casque à la différence de tous ceux qui se trouvent autour de lui.
Et heureusement pour lui qu'il a passé l'achat de ces braies et d'une paire de bottes car jamais il ne serait partit sans.

Et comme Mont lui en avait parlé, il espérait bien se voir confier une véritable épée d'ici peu de temps histoire d'apprendre le combat un peu mais déjà...
Il fut présente auprès de ses nouveaux frères pour ainsi dire et c'est d'un large sourire sur les lèvres qu'il se contenta de les saluer respectueusement...

Eo trainait dans le campement, sans but précis. Comme à son habitude elle observait les uns les autres, ecoutait, en gardant pourtant ses distances. Elle aimait à se faire discrète. Adossée à un chêne, elle écouta attentivement Montmayeur faire sa petite allocution. Près de lui se trouvait un novice, que Gaspard avait présenté comme étant Barde. Eo avait le sourire aux lèvres, bienveillante elle s'amusa de voir qu'effectivement le jeune homme avec tout du poète, du menestrel défraîchi par le voyage : le cheveu en bataille, l'allure légèrement dégingandée, un peu perdu. Mordillant une feuille de menthe, elle se contenta d'un signe de tête pour le saluer, ils auraient bien d'autres occasions pour faire connaissance. Elle poursuivit son errance dans le campement, en attendant que Ian et Oderay la rejoignent.

Tout se passait à merveille, le brave Lunkos travaillait d'arrache pied à nous concocter une bonne petite armée, et les Lances rentraient.
Il ne manquait à ce moment qu'un groupe à rattacher, celui de la belle Eoline, où se faisaient désirer encore Oderay et la Baronne.
On réussirait ce soir à être au complet et de commancer les gandes manoeuvres.

Pi était attendu pour ses conseils militaire, sa cuite du Jeudi fût si mémorable qu'il s'était fait tout petit ces jours durant.

Demain encore,Lunkos allait oeuvrer, et l'armée sera fin prête pour l'aventure.

On attendait encore une signature de la Duchesse de Savoie en Personne, la Baronne quand à elle, avait toutes les autres portes à nous ouvrir.

Une fois en Savoie, à Bourg, on allait avoir 14 jours de voyage sans halte, jusqu'à Foix où nous prendrons ensuite la route de l'Espagne, enfin l'Aragon.

Messages : 40 Date d'inscription : 23/03/2009

Esta se retrouvait dans ce camp, au sud de Macon, dans un environnement totalement nouveau pour elle. Elle tournait autour des tentes pour prendre un peu ses marques. Dans sa tête, son esprit bouillonnait. Le départ était imminent.

Esta s’était décidée sur un coup de tête de ne pas attendre à Cosne l’homme qu’elle aimait !
Non, il n’en était pas question d’autant plus qu’elle commençait à douter de son retour, de son amour pour elle. La décision de Niflheim de suivre ces gens du voyage sans elle, lui laissait un gout amer.
Oui, elle aussi avait besoin d’air et elle aussi partirait en voyage.
Ce fut alors une chance pour elle d’être accepter pour suivre ce pèlerinage de la 13ème d’Urgel.
Elle continuerait alors son carnet de voyage pour le journal « le petit Cosnois ».
Finalement, elle remerciait Nif de renoncer à ces fiançailles qu’il lui avait proposées à son plus grand étonnement, elle le remerciait de lui avoir tourné le dos. Elle se disait aussi qu’ils se retrouveraient, qu’ils s’aimaient encore oui. Elle se disait qu’elle le détestait.
Elle se disait le tout et son contraire en une même phrase....

Esta pensait aussi à cet enfant de Nif qu’elle porte. Si le voyage s’éternisait, il était fort probable qu’elle accouche en cours de route en plus ! Elle pense encore que cet enfant devrait naitre vers la mi juin, peut être un peu plus tard, elle ne sait pas vraiment....Ou peut être un peu plus tôt si ce bébé était impatient de voir le jour. Elle se rappelait avoir dit à Nif qu’elle souhaitait qu’il soit auprès d’elle le jour de la naissance. Il avait grimacé en disant qu’il n’y tenait pas vraiment. C’est pas un très beau spectacle avait-il déclaré. Esta avait pris cela avec le sourire pour cacher son immense déception. Elle, ce qu’elle souhaitait, c’est qu’il soit là pour elle, pour la soutenir, lui donner la force. Ce jour là, ce jour où elle enfantera, elle en avait peur, oui très peur. Elle aurait aimé, oui, qu’il soit proche d’elle et la réconforte alors. Elle qui le croyait sensible, elle commençait là aussi à douter.
Je n’ai pas besoin de lui de toute façon se dit-elle comme pour s’en persuader !

Elle tournait donc un peu en rond, perdue dans ses pensées, lorsqu’elle entendit Montmayer parler à la communauté en souhaitant qu’elle soit agréable et basée sur l’entraide. Elle était d’accord avec ces principes. Elle souhaitait que cette armée sache rester dans cet esprit pacifique. Elle avait rencontré plusieurs personnes déjà en taverne les jours précédents et avait déjà tissé quelques liens d’amitié avec certains.
Il présenta aussi Syphael qui serait alors le barde de cette épopée ! Esta sourit tout simplement.

Elle aperçut Eoline, un peu en retrait, adossée à un chêne. Elle lui fit un petit signe de loin. Décidément, leur chemin devait se croiser encore, leur destin semblait vouloir qu’elles partagent de mêmes aventures. Toutes deux avec une personnalité tellement différente devaient finalement se rapprocher !

Il était temps pour Esta de regarder devant elle, de chasser toutes ses pensées qui l’assaillaient comme des abeilles en colères.
Elle partait vers le Sud, elle rejoignait le soleil... Son visage se détendit alors.
Elle sourit de son plus beau sourire.

L'émoi des bourguignons, les traces du camp désert lors de son passage à Macon...Son impatience à Uzès et ce discours d'un homme qui n'en pouvait plus de tenir sa langue...Une taverne: Communau-rusé, voilà, les personnages revendiquant l'héritage culturel de feu Jehan s'étaient enfin rencontrés.