Pelerinage de la 13ieme Légion d'Urgell
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Pelerinage de la 13ieme Légion d'Urgell

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 La Gangrêne

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Monty
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MessageSujet: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeSam 13 Juin - 14:02

L'homme sortait de la taverne, il était de grande taille, ses vêtements étaient déchirés, tachés de sang. Il souffrait le martyr depuis sa sortie du Coma. Un homme, quelques jours avant, avait pensé ses bléssures, recousu au mieux ce qu'il avait put, ce brave Hessat....

Mais malheureusement, la gangrêne avait prit place sur une grande partie de son bras gauche, elle noircissait ses bléssures et se propageait de jour en jour. Il ne restait plus qu'une chose à faire... le couper, en dessous de l'épaule.

Mont avait demandé un peu partout aux braves gens de Mende de l'aider, mais c'est une gamine qui avait répondu à cet ultime appel. Le vieux Renard avait refusé, ne pouvant imposer ça à une enfant, même si elle était la nièce de cette Catin d'Enduril, et qu'elle avait participée au massacre de ses hommes, il l'appréciait et ne pouvait se résoudre à la laisser seule face à cette rude tache.

Malgrès son âge avancé, le Rusé était déterminé, il continuerait à vivre, il se battrait contre la douleur, ne serait ce que pour ceux qu'il aime, ses amis, sa famille, la douce Estainoise.

Il fallait préparer la grange qu'on lui avait prêté en Hopital de guerre. Une Jeune femme lui avait donné des draperies propre, il les jeta sur un vieil établi, qui servirait de table d'opération.

Il y avait un petit brasero, il tenta de l'allumer, mais d'une seule main, il n' y arrivait pas. Sur la table il posa quelques outils, qu'il avait forgé il y a longtemps, du matériel de chirurgie, dont il se servait sur ses chevaux, ou sur ses chiens de chasse. On lui avait aussi ramené un tonneau de gnôle de Bourgogne, ça allait aussi servir, il s'en but une grande lampée pour commancer.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeSam 13 Juin - 14:03

Trainegrôle:

Posté le: 12 Juin 2009 22:03 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

L'idiot du village regardait le vieux soldat, celui çi l'appela et lui demanda d'allumer le brasero. Le jeune fol s'approcha, un rictus sur les lèvres.

Moi... Trainegrôle, maman pas donner gâteau.
Moi... vilain, pas droit faire feu, mais moi sait.



Le vieux rusé lui expliqua que là, il avait le droit et que si il l'allumait, il aurait un écu pour aller chez le boulanger se chercher un bon gâteau.Le regard de Trainegrôle s'illumina, la bave lui coulait déjà des lèvres, il s'exécuta et fit un bon feu, aidé tout de même par le vieux agonisant.

Merçi a toi mon ami, lui avait répondu le Bourguignon, puis il lui avait lancé sa bourse, dans laquelle on entendait le tintement de quelques pièces. Le Fol se hâta chez le boulanger, bourse en main....
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeSam 13 Juin - 14:06

Breiz:

Posté le: 12 Juin 2009 22:42 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Elle allaitait son fils, assise à la fenêtre de sa chambre d'auberge, quand elle vit le rusé sortir d'une taverne et s'éloigner d'un pas déterminé.
Il se dirigeait vers l'hospital de campagne. Pour qu'il ait cet air là... c'est que d'une manière où d'une autre il était décidé.
La gangrène lui mangeait le bras. Elle le savait. Le chef rusé emportait avec lui l'odeur de la chair malade. Et ils en avaient parlé. Il savait qu'il avait demandé à la dame d'Euphor de s'occuper de lui. Mais savait elle qu'il avait décidé seul du lieu et du moment?

Elle recoucha l'enfançon repu dans son couffin, et griffonna hativement sur un parchemin:

Citation:
Dame,

Rendez vous s'il vous plait à l'hospital de campagne, il me semble que le moment est venu de priver Montmayeur de son bras, et de la mort qu'il porte.

Breiz



Que dire de plus? Soit la dame venait, et les chances de survie du renard augmentaient, soit elle ne venait pas... et elle saurait bien trouver un moyen...
Elle n'avait pas le choix. Elle accomplirait son devoir.
Elle envoya un garçon d'auberge porter son message à la maison d'Euphor, et pris d'un pas lourd la direction de l'hopital de campagne, son fils endormi dans son couffin.

A peine arrivée, elle se faisait bousculer par un jeune idiot qui s'enfuyait, une bourse à la main. Montmayeur s'était-il évanoui pour se faire ainsi dérober son bien?
Elle entra dans la grange. Il y faisait plus frais qu'au dehors. Un brasero rougeoyais près d'une table recouverte d'un linge. Des outils y rougissaient.
Le rusé buvait, près d'un tonnelet de marc de Bourgogne.
Elle alla déposer son fils le plus loin possible de ce qui semblait être la table d'opération choisie par Mont, et revint près de lui.
Avisant la corne vide, elle la réemplit et la fourra dans la main valide de son renard. Croisa son regard, et y lut plus de souffrance qu'elle n'en pouvait supporter. Elle ferma un instant les yeux, afin d'être certaine de paraitre confiante. Les rouvrit, et se plongea, résolument, dans l'abime de douleur qui lui faisait face.

Bois. Elle va arriver.

Peut lui importait qui Montmayeur voyait dans ce "elle". Une femme qu'il aimait. Nanelle qui lui avait promis de pratiquer l'amputation. Un autre aide. La Divine venue le soutenir.
Sans ajouter un mot, elle poussa doucement la main tenant la corne vers les lèvres du rusé, attendit qu'il but, puis emplit à nouveau la corne.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeSam 13 Juin - 14:07

Il lui fallait effectivement boire encore et encore pour supporter la douleur qui sera encore plus atroce avec la scie, mais Breiz était là, au pire, avec son moule à gauffres, elle pourra l'assomer pour lui éviter de hurler trop fort et de rameuter tout le quartier. Il but donc la corne que lui menait la guêpe aux lèvres. elle lui remplie aussi sec et cette fois çi il prit plus de temps pour l'apprécier, santant déjà le débuts des éffluves de ce nectar doré.

- Merçi à toi d'être là Breiz, tu as fais tout ce voyage pour nous, ça réchauffe le coeur de voir que nos amis sont solidaire de nos ennuis. As tu vu la horde des morts qui chevauche sur la colline, ils sont des dizaines, armés jusqu'aux dents, regardes.... ils viennent me chercher!!!

Le vieux délirait, la fièvre était forte, des vertiges le prenaient, il lacha la corne et tomba tel un fardeau dans les bras de la Guêpe, il était inconscient, son corps était perlé de sueurs, le visage blême.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeSam 13 Juin - 21:14

Nanelle ( Languedocienne ):

Posté le: 13 Juin 2009 16:49 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Un serviteur apporta un message de la part du Dame dans une auberge. Remerciant le jeune homme Nanelle le lu.

Citation:
Dame,

Rendez vous s'il vous plait à l'hospital de campagne, il me semble que le moment est venu de priver Montmayeur de son bras, et de la mort qu'il porte.

Breiz



Posant le message, la soigneuse s'empara de sa besace qu'elle remplit de chiffons propres et de différentes fioles et remèdes de sa fabrication. Puis elle ouvrit un coffre et pris une scie qu'elle avait trouvé à Montpellier. Celle ci était en bois avec des dents en silex collées par de la résine. Elle ne savait pas ce jour là à la capitale pourquoi elle avait achetée cette instrument, mais elle avait bien fait.

Quittant sa demeure Nanelle se dirigea vers le campement qui avait été installé dans la campagne environnante de Mende. Après quelques renseignements, elle entra dans une grange que l'on venait de lui indiquer. Elle y trouva Breiz, son rusé dans les bras. Elle s'approcha des deux bourguignons posant sa besace et sa scie près du brasero. Elle interrogea la jeune femme du regard. Puis avisant le bras de l'homme allongé.

Me voici Breiz, comment va-t-il? Je dois vous dire que je n'ai encore jamais fait d'amputation, mais j'ai déjà vu mon père le faire plusieurs fois. Je ne vous cacherez pas que ce n'est pas un spectacle très agréable comme vous pouvez vous en douter. Voulez vous rester quand même pour m'aider?
_________________
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeSam 13 Juin - 21:17

Breiz:

Posté le: 13 Juin 2009 19:45 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

As tu vu la horde des morts qui chevauche sur la colline, ils sont des dizaines, armés jusqu'aux dents, regardes.... ils viennent me chercher!!!

Le rusé lui tomba dans les bras,à demi inconscient déjà. Elle l'enlaça, le maintint du mieux qu'elle put. Elle épongea la sueur qui perlait sur le visage du renard avec sa manche, et le berça doucement, comme on fait d'un enfant, en chantonnant... la chanson paillarde qu'elle chantait avant leur départ, chanson devenue depuis la berceuse préférée de son fils.
Nanelle entra à ce moment là. Elle lança un regard éperdu à cette haute dame n'hésitant pas à retrousser ses manches.

Me voici Breiz, comment va-t-il? Je dois vous dire que je n'ai encore jamais fait d'amputation, mais j'ai déjà vu mon père le faire plusieurs fois. Je ne vous cacherez pas que ce n'est pas un spectacle très agréable comme vous pouvez vous en douter. Voulez vous rester quand même pour m'aider?

Elle déglutit péniblement, serrant toujours l'homme inconscient contre elle, puis répondit dans un murmure :

Je n'abandonne pas mes renards. Je reste. Et il va...

Elle regarda à nouveau la soignante

Oh Nanelle! Il va très mal! Il a la fièvre! Il... Il...

Elle se ressaisit, et lâcha dans un soupir:

Il n'a bu que trois cornes de marc de Bourgogne avant de sombrer dans l'inconscience...

Elle savait que pour certains cela pouvait paraitre beaucoup. Mais elle connaissait ses rusés. On ne tombe pas pâmé ainsi après trois petites cornes... Pas quand on est un rusé en pleine santé.
Elle affermit son regard. Elle était prête.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeDim 14 Juin - 18:17

Nanelle :

Nanelle examina le bras du rusé d'un peu plus près. La gangrène avait déjà gagné une grande partie du bras, les sutures avaient très mal été faites, des lambeaux de chairs pourries pendaient le long de son bras, l'odeur était terrible. Il fallait faire vite avant que la pourriture atteigne l'épaule.

Oh Nanelle! Il va très mal! Il a la fièvre! Il... Il...

Il n'a bu que trois cornes de marc de Bourgogne avant de sombrer dans l'inconscience...


C'est normal qu'il ait perdu conscience plus rapidement Breiz, c'est à cause de sa fièvre du à l'infection de son bras.
La soigneuse posa son bras sur l'épaule de la jeune femme pour tenter de la rassurer un peu. Puis elle se prépara pour l'amputation, elle chercha du regard un récipient qu'elle remplit d'un liquide jaune puis le mit à chauffer. Elle trouva sur une table un fer qu'elle glissa dans les braises.

Elle sortit de sa besace le cataplasme à base de miel auquel elle avait ajouté de l'ortie, de la lavande, du romarin, du thym, de la sauge et du souci, toutes les plantes qu'elle savait être bonne pour la cicatrisation. Elle sortit aussi un drap propre et des bandages qu'elle posa près des deux bourguignons.

Je vais attendre que l'huile soit chaude et on pourra commencer.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeDim 14 Juin - 18:18

Toujours dans les bras de la guêpe, le vieux renard reprenait plus ou moins conscience, il transpirait à grosses goutes. Les yeux à demi clos, il ne comprenait pas trop ce qu'il faisait là, un râle sorti tout droit de l'Enfer.

Qu'est ce qu'on fait là? C'est fini, la guerre est fini?.....
Nooooooonnnnn, Calynne...... pas toi, ils avaient pas le droit.....


Il tomba au sol, à quatres pattes, versait toutes les larmes de son corps sur un évênement pourtant très ancien, le meurtre de sa femme en pleine bataille, il délirait de plus en plus, très loin de la réalité actuelle.

Je vous tuerais tous un par un, maudites Lucioles....

La tête lui tournait, sa force lachait, il se retrouva sitôt le visage dans la jonchée, applatit par terre, ne pouvant tomber plus bas, il avait reperdu connaissance à nouveau.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeDim 14 Juin - 18:53

Messager du Duc de Corbigny:

Le Messager était exténué, on lui avait dit qu'il trouverait ceux qu'il cherchait, un peu à l'écart de la ville, dans une Grange, il s'y pressa et vu le spectacle auquel il s'attendait, souffrance, larmes.
Il reconnu les armoiries du Seigneur des Roses, mais ne pouvant lui donner la missive, vu l'état de gravitée, il la tendit à la jeune femme, dont il savait qu'elle était de la famille des Renards.

Dame Breiz, je suis fort désolé d'arriver ainsi, mais j'ai pour vous un double de la lettre que mon Duc a envoyé à la Comtesse Enduril.

Il lui tendit et s'assit un moment pour se reposer, il passerait la nuit içi et repartirait à l'aube.

Citation :
Nous,

Erik de Josseliniere,

Duc de Corbigny, Pair de France par la volonté de Sa Majesté Levan III de Normandie, et chevalier errant de la Licorne

Portons à la connaissance des pélerins d'Urgell que nous les soutenons solidairement en ces jours de honte pour la Bourgogne, le Languedoc et le Royaume tout entier.

Reconnaissons n'avoir sans doute pas assez réagi ni pesé de notre poids lorsqu'il fut porté certains faits et méfaits des autorités locales à l'égard de nos com-villageois, même si prenant en compte aussi l'abrutissement d'un certain Duc incapable en toute cette affaire, de même que les éclats de voix sans doute inutiles de certains de nos bons amis, bien que comprenant qu'il n'est parfois guere aisé de se faire ouïr sans devoir l'ouvrir largement.

Estimons ce jour, ayant été de suite informé de cette infâmie, que l'assassinat de notre ami Joey, prenant fait et cause pour notre bien chère filleule Clothylde avec plus de promptitude et de commisération pour elle qu'une étonnante mission placée sous l'égide d'anti-rusés notoires ainsi que d'un Seigneur au petit pied dont il est connu qu'il est à la veulerie ce que le Languedoc est à la boucherie, après une mise en procès des plus douteuses tant elle fut lancée avec une célérité des plus flagrantes, est une honte absolue et que l'honneur du Languedoc ne s'en trouve certainement point redressé.

Que nous nous faisons une joie tout autant que fierté à apparaitre icelieu, espérant que les autorités du Languedoc procéderons avec nous comme avec tous ceux ayant eu le courage d'aposer, pour quelque raison que ce soit, leur nom sur le livre d'admission de ce campement, espérant ainsi que les nauséeuses autorités de ce comté ajouteront notre nom, reconnu par Sa Majesté le Roy de France en personne, sur l'une ou l'autre de leurs iniques listes rouges.

Que nous informerons directement sa Grandeur la Comtessa de ce courrier afin qu'il soit su que nous nous indignons de la maniere dont elle veille à la marche de son duché liberticide, homicide et léonin.

Que nous porterons prière en la Cathedrale St Lazare d'Autun afin que l'âme et le corps de notre ami Joey fut retrouvé et ramené parmi les vifs.

Que nous nous regrettons de ne pouvoir nous déplacer en personne sur ces terres sanglantes mais qu'il soit dit et su que nous ne vous oublions point en notre coeur bourguignon.

Qu'Aristote vous ait en sa Sainte Protection !

Par St Bynarr et par St Lazare ! Que meurs si je m'égare !

Faict à Autun la Fun, ce Dimanche 14 Juin de l'an de grace 1457,

Erik de Josseliniere,
Duc de Corbigny,
Pair de France.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeDim 14 Juin - 18:54

Breiz :

Le vieux rusé délirait toujours. Rapidement, il lui échappa, glissant au sol, faisant référence à une guerre passée, finie, révolue. La souffrance présente lui faisait revivre celle passée.
Les lucioles... Calynne... Calynne... nom de jeune femme ça... elle l'avait déjà entendu ce nom là... Peut être un soir, en taverne, alors que les rusés évoquaient en buvant leurs passés respectifs pour l'édification de la jeune tavernière qu'elle était.
Puis, à nouveau, l'immobilité. L'inconscience.
Elle fit lentement pivoter le corps du soldat, le couchant sur le dos. Elle épongea à nouveau le visage luisant de sueur avec sa manche.
Un regard vers Nanelle. Les deux femmes soulevèrent non sans peine le rusé, et le couchèrent sur la table.

Un léger vagissement. La jeune femme tourna brusquement la tête vers le fond de la grange. L'enfançon s'agitait dans son sommeil.
Abandonnant un instant le blessé aux bon soins de la guérisseuse, elle farfouille dans la besace envoyée par l'infirmière Mâconnaise Masielle.
Elle fit tomber une unique goutte d'essence d'oranger doux dans les langes du couffin. L'odeur en apaisera l'enfant, et chassera de son nez celle de la chair putride qui envahit l'hôpital de fortune.
Elle vérifia que le mini-rusé dormait aussi confortablement que possible, rangea la fiole contenant le précieux liquide en l'enveloppant soigneusement dans un linge, puis retourna auprès de Montmayeur.

Elle grimpa sans un mot sur la table, s'agenouilla près de sa tête et le souleva, l'attirant contre son opulente poitrine. Elle le fit boire, encore. Un bon rusé ne recrache pas son alcool, même en étant inconscient.
Angoissée, terrifiée par ce qu'elle va devoir accomplir, elle ose enfin regarder la plaie purulente qui sert de bras gauche au guerrier. Les chairs sont noires, où jaunes, ou violacées. L'odeur qu'elles dégagent, violente, morbide, lui soulève le coeur. Serrant les dents, elle se força à regarder encore, cherchant dans ces lambeaux de bras les traces de soins. Là une suture assez vague. Ici un morceau de bandage. Oui, des gens, ici à Mende, avaient essayé de venir en aide aux rusés. Pour ça, elle leur serait éternellement reconnaissante. Mais ces soins là n'avaient pas suffi à sauver le bras du vieux renard. Et les fièvres l'avaient saisi. Il fallait le débarrasser de cette chair morte avant qu'elle ne tue le reste.
Elle leva enfin les yeux vers Nanelle, l'interrogeant du regard sur la marche à suivre pour la suite des évènements
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeDim 14 Juin - 19:45

Breiz :


La jeune femme, surprise par l'arrivée d'un messager du Duc de Corbigny en personne, tendit machinalement la main et décacheta le courrier.
Elle était toujours à genoux derrière Montmayeur, appuyé contre elle, qu'elle faisait boire à petite gorgées.
Elle parcourut rapidement le parchemin, puis, collant sa joue à celle, ruisselante de sueur, du vieux renard, elle la lui lut dans un murmure. Peut lui importait que le rusé l'entende ou pas. Qu'il comprenne ou pas. Il entendrait dans sa voix le réconfort que lui apportait cette lettre.
Sa lecture finie, elle plia soigneusement le courrier et le glissa au fond de son corsage, noir, parce qu'elle était à nouveau en grand deuil depuis l'annonce de la mort de Joey, et par provocation, aussi. Le noir était la teinture la plus chère? Soit. Le meilleur tisserand des royaume s'appelait Pignon.
Le parchemin enfoui au fond du lourd tissu, elle songea tout de même qu'il serait fâcheux de souiller de sang rusé un pareil trésor, et se dévêtit sans réfléchir plus avant, restant en chemise.

Elle tenta bravement de sourire à Nanelle, se dégagea de Mont, qui pesait de plus en plus lourd contre elle, signe qu'il sombrait dans l'inconscience, et alla ranger près du couffin le précieux vêtement, et le courrier plus précieux encore fut plongé dans le couffin.
L'enfançon dormait bien. Elle tendit devant le couffin un linge, qui ne protègerait pas l'enfant des bruits, mais au moins des visions si par malheur il se réveillait, s'il ouvrait les yeux. Elle ne savait pas jusqu'où le regard d'un si petit bébé portait. Elle ne savait même pas s'il arrivait à voir par dessus le rebord du couffin. Mais dans le doute...

Revenant lentement auprès de la guérisseuse, elle murmura:

Alors... que doit-on... faire?

Elle avait complètement oublié le messager assis dans un coin.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeLun 15 Juin - 1:30

Nanelle :

Tout était prêt, mais le rusé délirait encore, il échappa à l'étreinte de la jeune femme. Nanelle l'aidait non sans peine à l'installer sur une table. Un bruit au fond de la grange et les deux femmes tournèrent la tète. Nanelle était tellement concentrée sur les préparatifs de l'amputation qu'elle en avait oublié le bébé dans son couffin. Breiz s'approcha de lui, sortit une fiole et en fit coulé une goutte dans la couche de l'enfant. Nanelle était une mère elle aussi, et même si elle pensait que ce n'était pas très responsable de voyager avec un nouveau né, elle pu voir dans les gestes de la jeune femme le soin qu'elle prenait pour protéger son enfant du spectacle horrible qui allait suivre.

Breiz reprit place derrière son rusé calant confortablement sa tète contre sa poitrine. Elle leva les yeux sur Nanelle lui signifiant qu'elle était prète. Mais un messager les interrompit. La soigneuse en profita pour aller jeter un œil vers le brasero. L'huile était chaude et le fer rouge. Quand Nanelle revint près du couple, la jeune femme lui lisait le message en murmurant, ne voulant pas les déranger, Nanelle resta un moment à l'écart. Elle fut un peu surprise en voyant la jeune femme se dévêtir et la suivit du regard.

De retour près du blessé, Breiz le fit à nouveau boire et murmura

Alors... que doit-on... faire?

Tenez le fermement, pour éviter tout mouvement de son bras s'il se réveille. J'ai apportée un bâton, vous lui mettrez entre les dents qu'il puisse le mordre pour résister à la douleur.
Vous êtes prête? Nous allons tous avoir besoin de beaucoup de courage.


Nanelle entoura le bras du rusé d'un drap, elle tâtonna l'épaule pour sentir l'articulation. Après une grande inspiration, elle approcha la scie de l'épaule. Elle n'avait pas souvenir en voyant son père pratiquer une amputation qu'il y avait autant de sang. La soigneuse quitta quelques secondes les allés et venues de la scie pour voir si le bourguignon était toujours inconscient. Elle devait faire vite, même si la fièvre ajouter à l'alcool qu'il venait d'ingurgiter le garderait dans cet état.

La scie coupa les chairs entre les os, enfin déchiqueta plus que coupa. Maintenant le bras putréfié de son genoux, Nanelle termina son amputation. Déposant le membre détaché du corps au sol elle saisit un récipient à l'aide d'une pince et le plongea dans l'huile chaude puis saisit le faire rouge de l'autre main après l'avoir protéger de la chaleur.

Il est toujours inconscient, éloignée vous un peu de lui pour éviter d'être brulé, je vais cautériser les chairs avec l'huile chaude et le fer rouge. Ne vous inquiéter pas, la douleur sera si forte qu'il ne se réveillera pas.

Ses paroles pouvait peut être sembler cru à la jeune femme, mais Nanelle n'était pas du genre à mentir, et elle avait pu juger du courage de la jeune femme qu'elle avait près d'elle.

Elle fit couler l'huile sur l'épaule de l'homme qu'elle venait d'amputer et appliqua le fer rouge. Une forte fumée s'échappa du corps, avec une odeur de viande grillée. Après avoir cautérisé la blessure, la soigneuse appliqua le cataplasme qu'elle avait préparé et recouvrit l'épaule de bandage. Il n'y avait pas d'hémorragie, ce qui était déjà une bonne chose.

Nanelle leva les yeux sur la jeune femme qui était d'une pâleur à faire peur. Se demandant si celle ci trouverait la force de l'aider à déplacer le corps du bourguignon, elle avisa le messager qui était resté assis sans bouger, comme paralysé.

Pouvez vous venir nous aider à installer cette homme au propre?

N'attendant pas sa réponse Nanelle étendit des draps propre dans la paille. Avec l'aide du messager, les deux femmes installèrent le rusé dans sa couche de fortune.

Tout s'est bien passé, maintenant nous devons attendre, le temps nous dira si la blessure s'infecte ou non. Je vais attendre avec vous qu'il reprenne conscience, puis je viendrais régulièrement changer son bandage.

En disant ses paroles à la jeune femme, Nanelle se rendit compte à quel point elle devait tenir à ses rusés pour être aussi courageuse.
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeLun 15 Juin - 1:56

Gaspard de Montmayeur venait de perdre définitivement son bras gauche, au niveau de l'épaule, ses vêtements étaient recouvert de sang, il avait heureusement quitté la conscience pendant l'amputation.
Une bonne heure se passa, laissant un peu la fièvre de coté. la blessure était belle, si l'on peut encore ne parler ainsi, les chairs se refermeraient avec le temps mais pas la haine qu'il portait de plus en plus pour les assassins du pauvre peuple. Plus jamais ce guerrier ne porterait fièrement son écus, celui là même qui avait explosé sous le choc des masses, lors du massacre du mois passé. Il sentait une nouvelle douleur et se réveillait doucement, il sentait comme un vide mais ne voyait pas encore très clairement, sa vision était embrumée mais revenait peu à peu.
Il était couché dans la paille, sur une draperie. Il regarda son bras, il n'était plus là, il compris enfin où il était et ce qu'il y faisait. Breiz était là, la Vicomtesse lui tenant un discours réconfortant, elles étaient toute deux maculée de sang, du siens certainement, son bras il le voyait, il ne l'avait jamais vu si loin, au sol sous ce qui avait servit de table d'opération. Il le fixait, comme pour s'exorciser de lui, pour se dire aussi à lui même qu'il ferait sans. Dorénavent il ne pourrait plus servir les chopines, il ne pourrait plus que la tendre, attendant qu'on lui remplisse avec la mousse bien épaisse comme il les adorait.

Breiz... Nanelle... merçi...Mon ... bras ...làbas, le jetez pas, je compte l'offrir à cette catin d'Enduril, lui faire bouffer.

Le vieux rigolait malgrès la situation, une sorte de rire nerveux commandé par je ne sais quelle force obscure au fin fond de son être. Se sentant tout de même soulagé, il se laissa sombrer dans le sommeil, sachant que c'est ce dont il aurait le plus besoin pendant quelques jours.
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Monty
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MessageSujet: Re: La Gangrêne   La Gangrêne I_icon_minitimeLun 15 Juin - 20:04

Tenez le fermement, pour éviter tout mouvement de son bras s'il se réveille. J'ai apportée un bâton, vous lui mettrez entre les dents qu'il puisse le mordre pour résister à la douleur.
Vous êtes prête? Nous allons tous avoir besoin de beaucoup de courage.

Elle aquiesça et monta sans rien dire sur la table. Elle s'assit sur les hanches du guerrier, bloquant le bras droit le long de son corps. L'adage voulant que les femmes étaient habiles pour serrer les genoux allait être mis en pratique...
Elle glissa le morceau de bois entre les dents du rusé, lui caressa la joue, laissa sa main glisser à l'épaule. Elle bloqua cette épaule en y pesant le plus possible. Nanelle avait déjà entouré de bras d'un linge. Elle attendait, la scie à la main.

Voilà... vous pouvez... y aller...

Et le lent travail commença. La guérisseuse découpa d'abord les chairs, autour des os. Et par la Divine, que de sang! Que de sang...
Elle serrait le rusé de toutes ses forces, à en avoir mal aux cuisses, le moindre mouvement ralentirait l'horrible opération, et elle ne pouvait le supporter.
Nanelle commença, après ce qu'il semblait être des heures, mais qui n'avait probablement duré que quelques instants, à couper l'os.
Elle frissonna. Voilà un bruit qu'elle n'oublierait jamais. Tremblant tant elle était crispée que le corps du guerrier, elle serra les dents, contrôlant son ventre révulsé.
Ele la scie sciait, sciait, sciait sans relâche, pendant un temps infini, le son lui vrillant les tympans, l'odeur immonde de la chair pourrie disparaissant bientôt sous celle, métallique, du sang ruisselant. Un sang bien rouge. Au moins était-ce bon signe.

Il est toujours inconscient, éloignée vous un peu de lui pour éviter d'être brulé, je vais cautériser les chairs avec l'huile chaude et le fer rouge. Ne vous inquiéter pas, la douleur sera si forte qu'il ne se réveillera pas.

Elle obéit et se releva, tremblante, tant ses muscles avaient été proche de la tétanie, et, gardant dans sa main celle, valide, de Montmayeur, elle regarda avec horreur la guérisseuse cautériser le moignon sanguinolent à l'huile bouillante et au fer rouge.
Puis la Dame appliqua un cataplasme sur la plaie, banda se qu'il restait du bras du guerrier.
Pâle comme la mort, elle la regardait faire. Elle garda la main de Mont dans la sienne tandis que Nanelle s'adressait au messager paralysé. Puis quand elle prépara la couche du guerrier.
A eux trois, ils soulevèrent le corps inanimé du rusé et le déposèrent sur la litière de fortune.



Tout s'est bien passé, maintenant nous devons attendre, le temps nous dira si la blessure s'infecte ou non. Je vais attendre avec vous qu'il reprenne conscience, puis je viendrais régulièrement changer son bandage.

C'était finit. le bras était toujours sous la table. Dans une flaque de sang. Des mouches commençaient à vrombir autour.
Elle se détourna et vomit violemment.
Quand son ventre fut - enfin! - vide, elle essuya son visage avec sa manche, remarquant à peine les éclaboussures de sang sur sa chemise autrefois immaculée.
Réalisant qu'elle n'avait toujours pas parlé, elle murmura simplement:

Merci...

Elle ne pouvait qu'espérer que sa gratitude se lisait dans son regard. Elle ne pouvait rien dire de plus.
Alors sans rien dire, toujours, elle se coucha contre le flanc droit du rusé, relevée sur un coude, elle le veilla jusqu'à son éveil, épongeant la sueur fiévreuse de sa manche, décidément fortement mise à contribution.
Un temps qu'il lui sembla interminable, le silence de la pièce ne fut troublé que par la respiration irrégulière du rusé.
Puis, lentement, il refit surface. Elle caressa la joue de celui qui avait près de trois fois son âge, et lui sourit, incapable de dire son soulagement.
Dans un murmure, il lâcha:



Breiz... Nanelle... merçi...Mon ... bras ...làbas, le jetez pas, je compte l'offrir à cette catin d'Enduril, lui faire bouffer.

Puis il sombra à nouveau dans l'inconscience. Mais cette fois ci il semblait apaisé.
Elle ajouta, pas vraiment certaine qu'il l'entende encore

Oui... Je le mettrais à conserver dans un tonnelet de marc de Bourgogne. On lui fera découvrir d'un seul coup la gastronomie bourgmimi, manger et boire en même temps...

Elle tenta de sourire, mais les émotions étaient encore trop présentes, trop poignantes. Elle regarda à nouveau la Vicomtesse.

Merci... Merci pour tout... Je vais rester avec lui maintenant... Dites moi juste... ce que je dois faire?

Sans attendre la réponse de la Dame, elle se lova à nouveau contre le corps rompu de son vieux renard.
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